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Tous les finalistes olympiques devraient être payés, selon Aaron Brown

L'homme en plein course porte des lunettes fumées.

Aaron Brown à Eugene

Photo : Reuters / LUCY NICHOLSON

Radio-Canada

Le vétéran sprinteur canadien Aaron Brown croit que tous les athlètes qui atteignent une finale olympique devraient être payés par World Athletics, et pas seulement les médaillés.

Le Torontois de 31 ans réagissait à l’annonce de la Fédération internationale d’athlétisme de donner 50 000 $ US aux médaillés d’or olympiques de 48 compétitions, dès les Jeux de Paris cet été.

Des primes seront aussi offertes aux médaillés d’argent et de bronze dès les Jeux de Los Angeles en 2028.

J’aimerais voir tous les finalistes aux Olympiques recevoir de l’argent, comme lors des Championnats du monde. J’aimerais voir plus de compensations pour les athlètes qui performent bien, a dit Brown à CBC Sports.

Le sprinteur ajoute que l’annonce de la fédération répond à une demande de longue date, mais qu’il est encouragé par la progression de cette question.

Un porte-parole de World Athletics a déclaré à CBC Sports que cette décision souligne son engagement à responsabiliser les athlètes et à reconnaître le rôle essentiel qu'ils jouent dans le succès des Jeux olympiques.

C’est en continuité avec le défi que l’on s’est lancé en 2015, soit que l’argent reçu du Comité international olympique (CIO) soit utilisé directement dans notre sport.

Pour Aaron Brown, cette décision envoie le signal que la fédération souhaite revitaliser la structure de soutien aux athlètes. Je ne croyais pas que ça arriverait avant que je prenne ma retraite, a admis celui qui a remporté le bronze à Rio et l’argent à Tokyo au 4 x 100 m.

Une décision qui ne fait pas l’unanimité

Le président de la fédération, Sebastian Coe, affirme que les primes aux médaillés mettent en lumière le fait que les athlètes sont les vedettes du spectacle.

D’autres organisations sportives ne sont toutefois pas d’accord.

L’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF) a souligné que tous les sports ne peuvent et ne doivent pas copier cette décision, même si elles le veulent.

L’ASOIF estime que d’offrir des primes aux athlètes va à l’encontre du principe de solidarité et va éloigner l’argent des instances de gouvernance dont le travail n’est pas le même que celui d’un promoteur sportif commercial.

Ses bras vers l'arrière, il est assis sur la piste.

Aaron Brown

Photo : Reuters / AHMED JADALLAH

La réflexion d’Aaron Brown dépasse les Jeux olympiques. Le sprinteur compétitionne sur le circuit de la Diamond League depuis 2015 et constate que les primes n’ont pas augmenté et que certaines ont même diminué sur les circuits professionnels.

Je vois que d’autres sports, qui fonctionnent de manière plus professionnelle, augmentent le revenu des athlètes année après année parce que l’industrie du sport au complet est en expansion.

World Athletics doit en faire plus et doit changer sa stratégie de marketing et comment elle se présente aux spectateurs, a-t-il ajouté.

Il demande aussi plus de transparence de la part de la fédération, mais aussi des organisateurs des compétitions des différents circuits pour comprendre où l’argent est dépensé.

Peut-être que mettre plus d’argent dans la cagnotte, au lieu des apparitions, donnerait le goût aux athlètes de compétitionner plus souvent, a lancé le sprinteur.

La fédération explique toutefois que les primes aux médaillés ne représentent qu’un aspect du soutien offert aux athlètes.

World Athletics opère dans un écosystème financier complexe, a répondu à CBC Sports le porte-parole de l’organisation. Nos revenus sont redistribués dans plusieurs aspects du sport, dont le développement des athlètes, l’organisation d’événements et les dépenses administratives.

Malgré tout, Aaron Brown affirme que la fédération peut en faire plus pour donner le goût aux vedettes de l’athlétisme de promouvoir leur sport et d’aller chercher plus de spectateurs.

Il croit aussi qu’un syndicat des athlètes doit être créé parce que ces derniers veulent faire partie du processus décisionnel.

D'après un texte de Doug Harrison, CBC Sports.

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