Faut-il criminaliser ou décriminaliser la consommation de drogues? La Colombie-Britannique se repositionne sur cette question en l'interdisant désormais dans les espaces publics. La Saskatchewan, elle, reste ferme!
Pas question d'ouvrir la voie à des exemptions. Le professeur à l'école de psychoéducation de l'Université de Montréal, Jean-Sébastien Fallu, pense que la province fait fausse route.
« La décriminalisation n’est pas une solution suffisante parce qu’elle n’aborde pas du tout la question de la qualité des produits qui est la cause principale des surdoses. Mais c’est une meilleure approche que la criminalisation et la visée de l’abstinence pour un comportement qui, rappelons-le, fait partie de l’expérience humaine depuis la nuit des temps. »
Pour résoudre les problèmes de toxicomanie, la Saskatchewan revoit à la hausse les capacités d'accueil de ses centres de traitement. Là encore, l'universitaire désapprouve cette approche. Selon lui, soigner une dépendance aux produits stupéfiants ne nécessite pas seulement une cure de désintoxication. Il préconise au contraire la mise en place de nombreux services d'accompagnement.