Défis de vitesse et format géant, les casse-têtes ont la cote au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Depuis la pandémie, l'engouement pour le casse-tête ne cesse de croître au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Alors que des concours de vitesse ont eu lieu samedi et dimanche, une femme de La Baie vient de terminer un casse-tête de 24 000 morceaux.

Cette dernière, Guylaine Desbiens, se décrit tout simplement comme une amatrice de casse-tête. Celui qu'elle vient de terminer mesure plus de 4 m de long et trône dans son sous-sol. J'ai dû prendre trois tables, confie-t-elle, en souriant.

Mme Desbiens explique que le casse-tête format géant lui a demandé près de 900 heures de travail. Toutefois, bien que près du but, elle a constaté qu'il lui manquait cinq pièces, qu'elle compte fabriquer.

C'est choquant. Tu en as 24 000, mais tu en as 23 995 de placés, dit-elle.

Guylaine Desbiens rêve d'un défi encore plus colossal, soit un casse-tête de 42 000 pièces qui ferait 7 m de long. Ça me prendrait peut-être un sous-sol d'église, note-t-elle.

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Ailleurs dans la région, d'autres amateurs de casse-tête se sont retrouvés au festival de jeux de sociétés et de jeux vidéo Game over Saguenay.

Le concours de vitesse organisé pendant l'événement par le magasin la Galerie du jouet affichait complet cette année, selon la responsable de fin de semaine de la boutique, Raphaëlle Tremblay.

Chaque année, on a encore plus de gens qui veulent participer. À Jonquière, on avait 40 tables, puis on a manqué de tables. Les gens étaient déçus, dit-elle.

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La responsable du magasin situé à Chicoutimi indique que les casse-têtes sont aussi populaires auprès des clients.

« De plus en plus de personnes viennent, autant des plus jeunes et que plus vieux. C'est vraiment beau et le fun de voir autant de personnes qui se passionnent pour les casse-têtes », souligne-t-elle.

Des bienfaits cognitifs

Selon le neuropsychologue Mathieu M. Blanchet, assembler un casse-tête est un bon exercice pour le cerveau, puisque l'activité sollicite huit fonctions cognitives différentes.

Les pièces quand on les met, elles sont placées à l'envers, elles ne sont pas dans les bons coins, il faut user de stratégie, il y a quelque chose au niveau du jugement, explique-t-il.

C'est vraiment bon pour le cerveau.

Toutefois, pour améliorer les fonctions cognitives comme on entraîne un muscle, le neuropsychologue note qu'il faut s'armer de patience.

Les études, ce qu'elles démontrent, c'est que pour commencer à avoir un effet, pour les personnes plus âgées éviter le déclin cognitif et tout ça, il faut faire environ 10 000 morceaux par année, précise Mathieu M. Blanchet.

Avec les informations de Alexandra Duchaine