L’insécurité alimentaire persiste à l’Île-du-Prince-Édouard
Près d’une personne sur trois est dans cette situation.
L'événement baptisé Scraps & Seeds s'est déroulé au Founders' Food Hall & Market, samedi à Charlottetown.
Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur
Après la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard est la deuxième province avec le plus haut taux d’insécurité alimentaire en 2023, selon une récente étude de l'Université de Toronto.
Pour tenter d'enrayer ce phénomène, le Charlottetown Food Council organisait pour la première fois en fin de semaine un évènement de sensibilisation au gaspillage alimentaire.
À lire aussi :
Eliott Senechal, un chef cuisinier, a servi gratuitement aux insulaires des centaines de bols de soupe, faite avec des restants.
Pour aider la communauté, pour leur montrer que la nourriture dans le frigo que d'habitude le monde va jeter, que l'on peut faire quelque chose avec
, explique-t-il.
- Ailleurs sur info Rendez-vous avec un médecin spécialiste : record de patients traités « hors délais »
- Ailleurs sur info Feux : pas de retour à la maison dans les prochains jours pour les évacués de Fort Nelson
- Ailleurs sur info Hommage au défunt homme d’affaires Arthur Irving à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick
En plus de la nourriture gratuite, les visiteurs repartent aussi avec des conseils.
On aide la communauté à faire des décisions sur la nourriture puis comment aider les personnes dans la communauté pour avoir accès à la nourriture
, résume Eliott Senechal.
Le chef Eliott Senechal, de Canada’s Smartest Kitchen, prépare la soupe, samedi à Charlottetown.
Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur
Et cela fonctionne. Les participants sont ravis des conseils prodigués.
J'ai appris que certains aliments avaient une plus longue durée de vie
, explique Toni MacEwen, de Charlottetown.
Selon l’étude de l'Université de Toronto, plus de 8,5 millions de Canadiens sont dans une situation d'insécurité alimentaire.
À l'Île-du-Prince-Édouard, c’est 28,6 % de la population qui a vécu cette difficulté en 2023.
Martina Stephens, des services d'aide d'urgence aux sinistrés de l'Armée du Salut, samedi à Charlottetown.
Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur
Ces statistiques se ressentent dans les banques alimentaires.
C’est en hausse, sans aucun doute. On a plus de gens qui viennent nous voir
, constate Martina Stephens, de l'Armée du Salut.
L'éducation est la clé, ces ateliers doivent aider les citoyens à faire pousser leur propre nourriture
, affirme-t-elle.
Ne pas gâcher la nourriture, c'est l'importance numéro un
, plaide le chef Eliott Senechal. C'est d'utiliser toute la nourriture que l'on a et de trouver différentes façons d'utiliser la nourriture sans la jeter.
Le Charlottetown Food Council a prévu d'organiser à nouveau ce genre d'évènements au cours de l'année.
D’après le reportage de Julien Lecacheur